Après sa défaite en 1945, l'Allemagne fut divisée en quatre zones d'occupation : tandis que l'est revenait aux Soviétiques, le nord-ouest était attribué aux Britanniques (qui accueillent des forces belges sur leur zone), le sud-ouest aux Américains et les zones situées le long de la frontière française à la France. Berlin, enclave située en pleine zone d'occupation soviétique, était un peu plus délicate ; la ville était elle aussi divisée en quatre zones.
Zones d'occupation Alliées en Allemagne.
C'est dans ce contexte que l'Armée française créa en 1945 les Forces Françaises d'Occupation en Allemagne appelées également les
Troupes d'Occupation en Allemagne (TOA) pour militariser sa zone d'occupation.
Le 10 Août 1949, les Forces Françaises en Allemagne (FFA) remplacent les Troupes d'Occupation en Allemagne (TOA). Ces FFA
resteront en Allemagne pendant 44 ans (Sic !) jusqu'au 30 Août 1993.
En 1951, la France installa à Trèves, en Allemagne, sa 1ére Division Blindée. Pendant
toute la Guerre froide, la 1ére DB constitua une grande et puissante unité blindée, dotée de matériels modernes
susceptibles de pouvoir faire face à la menace soviétique.Toujours en 1951, la France installa à
Fribourg-en-Brisgau
la 3e Division Blindée. La 5e Division Dlindée fut également basée
en Allemagne à Baden-Baden.
Ces grandes formations formant le 2e Corps d'Armée de la Iére Armée Française, comptaient jusqu'à 50.000 hommes à l'origine.
Le 1er Corps d'Armée était lui stationné en France Métropolitaine.
Insigne des Forces Françaises en Allemagne.
Le 7 mars 1966, la France sort de l'OTAN. Dès lors les FFA remplissent le rôle de Réserve Générale, vis-à-vis de l'OTAN et gardent une
autonomie compléte de l'emploi et l'engagement des ses forces armées.
Dans les années 80, les FFA comptent plus de 600 chars d'assaut AMX30-B2 pour trois Divisions Blindées, tandis que les cinq autres Divisions
Blindées Françaises, stationnées en Métropole comptent 800 de ces chars.
Aux grandes heures de
la Guerre Froide, les FFA comptèrent jusqu'à quatre-vingt mille soldats.
Forces françaises en Allemagne avant 1990 :
Quatre-vingt mille hommes répartis dans vingt-quatre villes :
- Rastatt : 42e régiment de transmissions
- Karlsruhe : 135e régiment du train
- Tübingen : 12e régiment de cuirassiers, transféré à Mulheim, 24e bataillon de chasseurs à pieds, 24e groupe de chasseurs
- Münsingen : 42e compagnie de camp
- Baden-Baden : Etat-major du 2e corps d’armée et commandement en chef des Forces françaises en Allemagne. Commandement de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre (COMALAT 2)
- Bühl : Hôpital militaire
- Offenbourg : 43e régiment blindé de l’infanterie de marine
- Kehl : Centre d’entraînement commando des FFA
- chern : 601e régiment de circulation routière (dissout en juillet 1992) et 42e régiment de transmissions
- Fribourg : 613e GTCAT, 2e régiment du matériel, 53e régiment de transmissions, 3e régiment de commandement et soutien
- Muhleim : 12e régiment de cuirassiers, 74e régiment d’artillerie
- Vieux-Brisach : 10e régiment du génie
- Donaueschingen : 613e GTCAT puis 110e régiment d’infanterie
- Stetten : 3e régiment de dragons
- Villingen-Schwenningen : 19e groupe de chasseurs
- Landau : 2e régiment d’artillerie, 54e régiment de transmissions, 5e régiment de commandement et de soutien, 5e escadron d'éclairage divisionnaire
- Spire : 10e régiment du génie, 1er régiment de spahis
- Neustadt an der Weinstraße : 2e groupe de chasseurs et 21e compagnie médicale
- Kaiserslautern : 5e régiment de cuirassiers (dissout en 1992)
- Pforzheim : 3e régiment de hussards (transféré à Immendingen en 1996 )
- Saint-Wendel : 1er régiment de cuirassiers
- Trèves : Centre d’instruction des blindés, hôpital militaire
- Wittlich : 16e groupe de chasseurs à pieds
- Saarburg : 6e régiment de dragons (dissout en juillet 1992)
- Berlin : 11e régiment de chasseurs et 46e régiment d'infanterie
- Friedrichshafen : 2e régiment d’hélicoptères de combat
- Reutlingen : 2e régiment de cuirassiers, 73e régiment d’artillerie
En 1990, après le chute du Mur de Berlin, un retrait progressif des troupes est engagé...
Le 30 Août 1993, les Forces Françaises en Allemagne sont dissoutes et remplaçée par les Forces Françaises stationnées en Allemagne (FFSA). Ces
forces constituant un ensemble de 25.000 hommes.